Véhicule électrique en entreprise : peut-on tout déduire ?

Utiliser un véhicule dans son entreprise, c’est courant. Mais selon qu’il est loué ou acheté, thermique ou électrique, utilitaire ou de tourisme… la fiscalité peut tout changer. On vous explique simplement ce que vous pouvez déduire et comment optimiser votre choix.

Achat ou location, quelles différences fiscales ?

Vous hésitez entre acheter ou louer un véhicule pour votre entreprise ? Fiscalement, les deux options permettent des déductions… mais pas de la même façon.

En cas d’achat

Vous pouvez amortir le véhicule, c’est-à-dire déduire une partie de son coût chaque année (souvent sur 5 ans). Mais là encore, il y a un plafond de déduction selon le type de véhicule.

En cas de location (LLD ou crédit-bail)

Vous déduisez les loyers mensuels, mais dans la limite d’un plafond théorique basé sur le prix d’achat du véhicule.

Bon à savoir : Ces plafonds sont les mêmes que pour l’amortissement en cas d’achat

Véhicule électrique vs thermique, qui est avantagé ?

C’est clair : l’administration fiscale encourage les véhicules propres.

Voici les plafonds de déduction applicables selon le type de véhicule, que ce soit pour l’achat ou la location :

Conclusion : Un véhicule électrique permet une déduction bien plus avantageuse qu’un véhicule thermique

Véhicule de tourisme ou utilitaire, attention à la TVA !

Le choix du type de véhicule a une conséquence directe sur la récupération de la TVA.

Véhicule de tourisme (VP sur la carte grise)

• Utilisé par défaut à des fins personnelles et pro
• TVA non récupérable, même pour une LLD ou un achat
• Exemples : citadine, SUV, berline, etc.
  
  

Véhicule utilitaire (CTTE sur la carte grise)

• Conçu pour un usage strictement professionnel
• TVA récupérable, si usage exclusivement pro
• Exemples : fourgonnette, pick-up 2 places, véhicule de chantier, etc.
  
  

Astuce : Consultez la carte grise (champ J.1) pour vérifier le type du véhicule

Cas pratiques pour bien comprendre

Exemple 1 : Achat d’un SUV électrique (VP), 45 000 € TTC

• Vous ne pourrez amortir que sur 30 000 € max
• La TVA ne sera pas récupérable

Exemple 2 : LLD d’un utilitaire électrique (CTTE), coût total 36 000 € TTC

• Vous pourrez déduire les loyers dans la limite de 30 000 €
• La TVA sur les loyers sera récupérable

Exemple 3 : Achat d’une voiture thermique émettant 220 g/km CO₂ à 30 000 €

• Plafond limité à 9 900 €
• TVA non récupérable
• Fiscalement peu avantageux
  
  
  

Les 4 éléments à regarder avant de signer

1. Le prix du véhicule → Pour voir s’il dépasse le plafond de déduction
2. La carte grise (champ J.1) → Pour connaître sa catégorie fiscale
3. L’émission de CO₂ → Pour déterminer le plafond applicable
4. L’usage réel → Usage pro exclusif ou mixte ?
   
   

Et côté taxe sur les véhicules de société (TVS) ?

Autre bonne nouvelle : les véhicules 100 % électriques sont exonérés de TVS (désormais appelée « taxe sur l’affectation des véhicules à des fins économiques »). En revanche, les véhicules thermiques (surtout les plus polluants) supportent une TVS parfois très coûteuse.

L’essentiel à retenir

Optimiser votre fiscalité auto ?
C’est possible

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